Sa sonorité crue et primitive apparaît dès les années 50 (« Things I Used To Do » de Guitar Slim, « Rumble » de Link Wray, « Train Kept A-Rolin' » du Johnny Burnette Rock'n' Roll Trio), mais il ne sera vraiment identifié par le grand public qu'en 1965 grâce à « Satisfaction » des
Rolling Stones et au « Heart Full Of Soul » des Yardbirds. Les
Beatles s'en serviront dans « Taxman » en 1966, et
Jimi Hendrix un peu partout dans l'album
Are You Experienced ? en 1967. Pratiquement tous les groupes de rock garage américain des années 1965-1967 l'ont utilisé, des Electric Prunes aux Seeds. L'effet fuzz peut être produit par des pédales qui saturent brutalement le signal au moyen d'un transitor au germanium ou au silicium, transformant ainsi l'onde sinusoïde qu'on lui injecte en une onde carrée (qui ne prétend donc pas reproduire la distorsion naturelle d'un amplificateur poussé à pleine puissance). Le fuzz a été remplacé dans les années 70 par des distorsions au son plus contrôlable et naturel, mais sa couleur rétro, propre aux expérimentations sonores du milieu des années 60 annonçant le psychédélisme, le ramène régulièrement sur le devant de la scène.