Barry Mann & Cynthia Weil MANN, Barry (Barry Iberman) : compositeur, chanteur et pianiste de pop américain, 1959. Né le 09.02.1939 à Brooklyn (New York).

Ce new yorkais a formé avec Cynthia Weil l'un des couples de compositeurs les plus doués du Brill Building du début des années 60. Les Crystals, les Drifters et les Righteous Brothers ont interprété leurs chansons les plus fameuses.

Etudiant, il débute comme chanteur en participant à des tremplins. Sous le pseudonyme de Buddy Brooks, il enregistre « Dix-A-Billy » (1959) et place un premier titre comme compositeur, « She Say (Oom Dooby Doom) », auprès des Diamonds. Les éditeurs Al Nevins et Don Kirshner le repèrent. Il écrit « Footsteps », « Girls Girls Girls » pour Steve Lawrence, « I'll Never Dance Again » pour Bobby Rydell, « Come Beack Silly Girl » pour les Lettermen, « Time Machine » pour Dante & The Evergreens, « The Way Of A clown » pour Teddy Randazzo. Se faisant appeler Barry Mann, il chante « A ove To Last A Lifetime » (1959) puis « War Paint » (1960) et « Happy Birthday Broken Heart » (1961), qu'il signe avec Howard Greendfield, parolier de Neil Sedaka. Le triomphe vient avec « Who Put The Bomp » (1961) qu'il écrit avec Gerry Goffin, tout comme « Teenage Has-Been ». Avec Larry Kolber, il crée « I Love How You Love Me » pour les Paris Sisters. L'album Who Put The Bomp réunit ses principales premières plages (1963).

Son association avec Cynthia Weil (née le 18.10.1937 à New York City) le fera entrer dans l'histoire. Le couple crée d'abord « Bless You », « Like I Don't Love You », « Find Another Fool », « Little Miss USA » qu'il interprète lui-même. Plus que des succès, « There's No Other » (1961) et surtout « Uptown » (1962) que Phil Spector produit pour les Crystals, ouvrent une nouvelle ère à la musique populaire américaine : plus réaliste, en prise sur le quotidien, le rythme et le langage de la rue, sans mièvrerie ni fausse sentimentalité. Après « He's Sure The Boy I Love » (1963) pour les Crystals, Spector fera de leur « Walking In The Rain » (1964) un des plus beaux titres des Ronettes. Eydie Gorme, la femme de Steve Lawrence, aura son plus grand succès en 1963 avec le tube « Blame It On The Bossa Nova ». Mais leur chef d'œuvre est sans conteste l' « On Broadway » des Drifters (1963), réalisé par Leiber & Stoller qui superviseront aussi leur « Only In America » (1963) pour Jay & The Americans. Début 1965, un autre classique éternel est « You've Lost That Lovin' Feelin' » que créent les Righteous Brothers produits par Spector, à qui ils offriront un autre n°1, « (You're My) Soul And Inspiration » (1966). Les Animals reprendront « We Gotta Get Out Of This Place » (1965). D'autres tubes seront crées par Dion, Gene Pitney, Paul Revere & The Raiders, The Mamas And The Papas et bien d'autres. Dans les années 70 et 80, Mann et Weil continueront d'écrire des chansons pour Dolly Parton, Leo Sayer, les Pointer Sisters, Lionel Richie, Linda Ronstadt et James Ingram.

Barry Mann a aussi poursuivi sa carrière d'interprète, obtenant trois succès modestes : « Talk To My Baby » chez Red Bird en 1964, « Feelings » en 1970 pour Scepter et « The Princess And The Punk » en 1976 chez Arista. Son « Angelica » (1966) a été repris par Scott Walker, « I Just Can't Help Believin' » par Elvis Presley. Il a également publié des albums : Lay It All Out (1975) pour RCA, I'm A Survivor (1976) pour Arista, The Best That I Know How (1978) chez United Artists, Almost Gone (1979) chez Warner. Cynthia Weil écrit parfois avec Carole King, qui a coproduit l'album Barry Mann (1980) pour Casablanca. Mann et Weil, toujours unis, travaillent aujourd'hui comme compositeurs, surtout pour le cinéma et la télévision.