Gene Vincent VINCENT, Gene : chanteur et guitariste de rock'n' roll américain, 1956-1971. Né le 11.02.1935 à Norfolk (Virginie). Mort le 12.10.1971 à Newhall (Californie)

L'irruption brutale de ce chanteur avec l'énorme succès « Be-Bop-A-Lula » en 1956, dans le sillage d'Elvis Presley, a fait de lui une des premières grandes vedettes du rock'n' roll. Grâce notamment au remarquable guitariste Cliff Gallup, Gene Vincent & The Blue Caps sont avec Presley les principaux créateurs du rockabilly, mélange de rock'n' roll, de blues et de hillbilly. Très doué, sensuel, Vincent fut un des plus merveilleux chanteurs de l'histoire du rock. D'une douceur extrême, il pouvait passer à l'expression la plus frénétique sur les tempos rapides. Il a en outre apporté au rock la panoplie de cuir noir du motard et un jeu de scène original et irrésistible, l'un et l'autres très copiés. La malchance marqua sa vie : un accident de moto le rendit boiteux à l'âge de 20 ans. Personnage attachant et instable rappelant James Dean, il usa amours, amitiés et bonnes volontés avec une constance suicidaire. Il laisse derrière lui une discographie éblouissante et reste une des grandes légendes du rock.

Ses parents descendent tous deux de familles de fermiers de Caroline du Nord. Emigrés à Norfolk, Louise et Kie Craddock, dont le nom est d'origine écossaise, se marient en 1934. Eugene est l'aîné d'Evelyn, Tina et Donna. La famille passe plusieurs années à Munden Point à la frontière de la Caroline du Nord où Gene se familiarise avec les styles country, hillbilly et bluegrass qu'il entend constamment à la radio mais aussi avec le blues et le gospel de la communauté noire très présente dans les quartiers pauvres où il vit. Ses parents tiennent un petit magasin rural et de nombreux chanteurs, noirs et blancs, s'accompagnent à la guitare aussi devant le magasin. Ils lui offrent une guitare à sa demande et Gene Apprend les succès de l'époque. Son père trouve du travail sur les immenses chantiers navals de Norfolk et la famille s'y installe à nouveau. Gene quitte le collège, s'engage dans la marine en février 1952 quelques jours après ses 17 ans et patrouille sur le Chuckawan pendant 4 mois en Méditerranée début 1954. Il trouve une guitare et chante déjà des airs de Hank Williams sur le pont. Affecté aux chaudières, il reprend du service pour 6 ans. Grand amateur de moto, il admire Marlon Brando dans L'équipée Sauvage et achète une Triumph. En promenade à Franklin, près de la base de Norfolk, il est heurté en juillet 1955 par une conductrice qui, ayant brûlé un feu rouge, le blesse à la jambe gauche. Il refuse l'amputation, préférant rester handicapé.

Dispensé de service, Gene Vincent fiat d'incessants séjours à l'hôpital militaire, où il compose des chansons. En septembre 1955, il assiste au passage à Norfolk d'Elvis Presley, pionnier du rockabilly qui est à peine connu, puis commence à chanter avec les musiciens de la radio WCMS, les Virginians. Aidé par Donald Graves, il écrit « Be-Bop-A-Lula » qu'il interprète au cours de l'émission « Country Showtime ». L'animateur Sheriff Tex Davis, qui rachète pour 25 dollars la part de Graves, devient l'imprésario de Vincent. Parmi les Virginians, Davis recrute le guitariste soliste Cliff Gallup, le guitariste rythmique Willie Williams, le contrebassiste Jack Neal et le batteur Dickie Harrell pour réaliser une maquette de « Be-Bop-A-Lula », « Race With The Devil » et « I Sure Miss You » qu'il envoie chez Capitol à Ken Nelson qui désire trouver un équivalent à Elvis Presley. Le groupe est rebaptisé les Blue Caps parce que Harrell, le benjamin, porte toujours une casquette bleue.

En mai 1956, Vincent et ses Blue Caps se rendent à Nashville, au studio d'Owen Bradley où l'ingénieur Mort Thomasson parvient à retranscrire leur style adolescent et sauvage dans les trois titres de la maquette, ainsi que « Woman Love », emprunté à Jimmy Johnson. Le premier 45 tours fait figurer « Woman Love » en titre principal mais les programmateurs lui préfèrent « Be-Bop-A-Lula ». Fin juin 1956, Gene Vincent et ses Blue Caps retournent au studio pour mettre en boîte en 4 jours l'album Bluejean Bop . Les solos magnifiques de Gallup, les tempos et les cris sauvages de Harrell, la voix captivante de Vincent, tout est enregistré dans les conditions du direct avec une efficacité que les musiciens ne pourront jamais reproduire.

Cependant, peu attirés par la vie en tournée, Gallup et Williams démissionnent. Pour mimer « Be-Bop-A-Lula » dans le film The Girl I Can't Help It », Gene Vincent remplace les deux musiciens par Russell Wilaford et Paul Peek. De retour chez Bradley en octobre 1956, il convainc Gallup de participer à l'enregistrement d'une quinzaine de titres, dont les furieux « Cruisin' » et « Hold Me, Hug Me, Rock Me », le menaçant « Cat Man », les éternels « Blue Stay Away From Me » et « Unchained Melody ». Les Jordaniares participent à trois chansons dont « Important Words ». L'album est sobrement intitulé Gene Vincent & The Blue Caps (1957). Hélas, le caractère irascible de Vincent, dont le handicap ne s'améliore pas, provoque des conflits avec ses musiciens : après le départ de Jack Neal et de Tex Davis, Harrell et Paul Peek recrutent leurs anciens collègues de Country Earl & The Circle E Ranch Gang, le guitariste soliste Johnny Meeks et le bassiste Bill Mack, ce dernier étant vite remplacé par Bobby Lee Jones. Peek, rejoint par Bubba Facenda, met au point un numéro de choristes-danseurs, ce qui leur vaut d'être baptisé par Vincent ses « clappers boys ». Malgré leur excellence, « Crazy Legs » et « Five Days » ne connaissent aucun impact commercial. Au studio Capitol de Hollywood en juin 1957, Vincent immortalise « Lotta Lovin' » et sa belle face B signée Bobby Darin, « Wear My Ring », ainsi que « Dance To The Bop ». Il participe ensuite à une tournée en Australie au même programme que Little Richard et Eddie Cochran avec qui il resserre des liens amicaux. En décembre 1957, sa prestation dans l'émission télévisée d'Ed Sullivan favorise la carrière de « Dance To The Bop ». Le pianiste Max Lipscomb permet de varier et d'étoffer le son du groupe lors de l'enregistrement en décembre 1957 de Gene Vincent Rocks And The Blue Caps Roll qui recèle bon nombre de perles dont « Baby Blue », « Brand New Beat », « Right Now »… Les musiciens se succèdent toujours à un rythme rapide : Lipscomb et Harrell cèdent bientôt leur place au guitariste Grady Owen et au batteur Juvey Gomez. A Record Date est réalisé chez Capitol en présence d'Eddie Cochran qui participe aux arrangements et aux chœurs. Ces séances entraînent leur lot de futurs classiques : « Git It », « Rocky Road Blues ». Gene Vincent figure dans un petit rôle de Hot Rod Gang , chantant « Dance In The Street », « Baby Blue » et « Dance To The Bop »

Poursuivant son évolution, le chanteur remarié avec une jeune femme de 19 ans, recrute Jackie Kelso et le saxophoniste Plas Johnson pour enregistrer Sounds Like Gene Vincent à Hollywood en octobre 1958, album auquel participent les guitaristes Johnny Meeks et Grady Owen. Il enregistre les excellents « The Night Is So Lonely », « Say Mama », « Be-Bop Boogie Boy », « Anna Annabelle », ainsi qu'une version magnifique d' « Over The Rainbow », encore plus écorchée que celle de Judy Garland. Toujours ombrageux et difficile à vivre, il quitte le cabinet d'imprésario McLemore qu'il avait intégré l'année précédente. Il continue de donner des concerts, embauchant les musiciens de première partie pour le soutenir. Installé dans l'Oregon avec sa seconde femme Darlene Hicks, déjà mère d'un enfant après un premier mariage, il devient père d'une petite fille, Melody Jean, en avril 1959. Le batteur des Silhouettes, un group auquel il a parfois recours, lui présente le guitariste Jerry Merritt ; qui devient son accompagnateur fidèle. Ensemble, Vincent et Merritt partent trois semaines en tournée au Japon. A leur retour, ils enregistrent Crazy Times chez Capitol en août 1959. Ils sont entourés par d'excellents professionnels : Jacky Kelso, Jimmy Johnson, Red Callender. L'album est en tout point réussi, fidèle au rock'n' roll tout en accueillant un son plus moderne, avec des mélodies mémorisables dont les paroles alternent entre insolence et innocence, drame et comédie.

Boudé par le public américain, Gene Vincent se rend en Angleterre pour des concerts. En décembre 1959, il participe à l'émission de télévision produite par Jack Good, « Boys Meets Girl ». Good s'empresse de lui faire adopter une panoplie en cuir noir et un médaillon d'argent. Cette image, forte et puissante, s'avère populaire auprès des rockers : elle sera imitée par Vince Taylor, Johnny Kidd et même Elvis Presley lors de son retour télévisé de 1968.Vincent chante à l'Olympia à paris le 15 décembre 1959, puis pour les soldats des bases militaires en Allemagne avant d'entreprendre une tournée britannique de dix semaines organisée par Larry Parnes en janvier 1960. Il en est la covedette en compagnie d'Eddie Cochran, Billy Fury et Joe Brown. Le spectacle a tant de succès qu'une prolongation est prévue fin avril. En attendant, Cochran prévoit de rentrer aux Etats-Unis. Le 17 avril 1960, sur le chemin de l'aéroport, son taxi heurte violemment un lampadaire. Projeté contre le pare-brise, Cochran est tué ; Gene Vincent et la fiancée de Cochran, Sharon Sheeley, qui voyagent à l'arrière, ne souffrent que de fractures et de contusions. Le décès de son ami affecte profondément le moral de Vincent.

Même s'ils sont bien classés en Grande-Bretagne, « Wild Cat » puis « My Heart » ne sont pas commercialisés aux Etats-Unis. A Abbey Road, en mai 1960, en compagnie des Beat Boys, il enregistre « Pistol Packin' Mama » d'après un arrangement imaginé par Cochran. Le collaboratur des Shadows Norrie Paramor arrange le déchirant « Weeping Willow » . Après la naissance de son second fils Gene Junior en octobre 1960, Gene Vincent enregistre dans un studio de Hollywood « Crazy Beat », « It's Been Nice » « Mister Loneliness », « If You Want My Lovin » et quatre autres titres. L'orchestre est dirigé par Jimmie Haskkell avec le guitariste Scotty Turner.Pour une tournée en Afrique du Sud, Gene Vincent est accompagné par les musiciens de Mickie Most, les Play Boys : il y fait la connaissance d'une chanteuse de seize ans,Jackie Frisco, belle-sœur de Most, ce qui lui conduira à se séparer de sa femme Darlene en avril 1961. De retour en Angleterre, il se produit à la même affiche que le rocker anglais Johnny Kidd, soutenu par les Echoes. Sur scène, Vincent est accompagné par les Sounds Incorporated, constitués du guitariste John St. John, de l'organiste Barrie Cameron, des saxophonistes Alan Holmes et Griff West, du bassiste Wes Hunter et du batteur Tony Newman, groupe avec lequel il enregistre aux studios d'Abbey Road « I'm Going Home » ainsi que « Spaceship To Mars ». Toujours à Londres et avec Norrie Paranor, il enregistre un titre remarquable, « Love of a Man ». Le même mois, il se produit à la Cavern de Liverpool, où les Beatles assistent à sa prestation (un an plus tard, ceux-ci auront le privilège de l'accompagner au Star Club de Hambourg en l'absence des Sounds Incorporated). De retour aux Etats-Unis, Gene Vincent se rend à nouveau en octobre à Hollywood pour enregistrer « Lucky Star » que produit pour Capitol Nik Venet, avec l'orchestre de Dave Burgess. Il participe quelques mois plus tard à une tournée avec la jeune chanteuse Brenda Lee. Tout de blanc vêtu, il interprète « Spaceship to Mars » dans le film It's Trad Dad de Richard Lester.

Durant la période 1962-1963, qui voit l'explosion du twist et du rock'n' roll en France, avec Johnny Hallyday, les Chaussette Noires et les Chats Sauvages, Gene Vincent sert d modèle aux rockers français. Il est d'ailleurs très présent en Europe durant cette période, et particulièrement en France. En été 1962, il actualise sur le tempo du twist à la mode son plus fameux morceau : même si elles sont éloignées du style des Blue Caps, les faces réalisées aux studios d'Abbey Road avec l'orchestre de Charles Blackwell sont remplies de classe. En octobre 1962, Gene Vincent chante durant une semaine à Paris au théâtre de l'Etoile accompagné des Champions. Devant le triomphe, le spectacle est prolongé d'une autre semaine. Suivant l'exemple des Chaussettes Noires et des Chats Sauvages, nombre de groupes français commencent à puiser abondamment dans son répertoire. En 1963 et 1964, Vincent se produira dans plusieurs villes de France, dont Metz, Nancy, Mulhouse et Lyon, triomphant au palais des Sports à Paris, puis à l'Olympia et à l'Alhambra. Aux Etats-Unis, en revanche, son style est considéré comme passé de mode, et son contrat avec Capitol n'est pas renouvelé. En Grande-Bretagne, Vincent est engagé par Columbia qui, comme Capitol, est au Royaume-Uni un filiale d'EMI : fin 1963, au studio Olympic, avec Bill Sherpherd, il reprend « Where Have You Been » d'Arthur Alexander ; en revanche, l'orchestrateur Ivor Raymonde n'est guère inspiré pour «  La Den Da Den Da Da ». En mars 1964, une tournée britannique réunit Gene Vincent et Carl Perkins avec les Animals et d'autres groupes beat. En mars 1964, il publie l'album Shakin' Up A Storm qui marque un retour au rock'n' roll avec plusieurs titres empruntés à Little Richard. Il reste en Europe jusqu'à la fin 1965, où l'imprésario anglais Don Arden dirige sa carrière, jusqu'à une rupture de contrat pour laquelle Vincent est condamné par la justice britannique à verser 675 livres à son employeur. Il rentre alors au pays.

En gagé par Challenge, il enregistre Gene Vincent (juillet 1966) qui le montre fidèle à sa musique tout en s'ouvrant à des accompagnements et des sonorités actuels. L'album, auquel participe le guitariste soliste Al Casey, contient plusieurs merveilles sont « Bird Doggin », « Hi-Lili, Hi-Lo », « I've Got My Eyes On You », « Love Is A Bird »… Quoique produit par une compagnie américaine, le disque n'est publié qu'en France et au Royaume-Uni. Refaisant surface pour une tournée franco-suisse fin 1967, où il est accompagné par un groupe français, Rock'n' Roll Gang, Vincent enregistre en 1968 « Story of the Rockers », un titre enregistré par un DJ et fan, Jim Pewter. Mais il ne réémerge véritablement qu'Toronto Rock'n' Roll Festival organisé par Ronnie Hawkins et John Lennon le 13 septembre 1969, où il se produit accompagné par le groupe d'Alice Cooper, alors une vedette underground complètement inconnue : il ne figure malheureusement pas dans le film consacré à l'évènement. Grâce à Adrian Owlett, fan de toujours, John Peel, animateur underground vedette de Radio 1 BBC, l'engage pour sa compagnie de disques éphémère, Dandelion. L'album I'm Back And I'm Prund est réalisé par Kim Fowlet et supervisé musicalement par le futur bassiste des Byrds Skip Battin ; il est accompagné par son ex-guitariste soliste Johnny Meeks, le steel guitar Red Rhodes, l'ex-guitariste rythmique de Steppenwolf, Mars Bonfire, le fameux compositeur de « Born To Be Wild », le pianiste omniprésent Jim Grant et le batteur Jim Gordon. En automne 1969, il suit une longue tournée française, accompagné à Paris par l'orchestre de Johnny Hallyday. Pour une tournée britannique, il se produit avec les Wild Angels : la BBC réalise pour la circonstance le documentaire The Rock'n' Roll Singer tandis qu'est distribué l'album du même nom en janvier 1970.

La dernière partie de la vie de Gene Vincent est marquée par la maladie occasionnée par son alcoolisme. Il enregistre encore un album au studio Sound Factory de Los Angeles avec le SirDouglas Quintet de Doug Sham ; le disque est intitulé If You Could Only See Me Now pour le Royaume-uni et Gene Vincent aux Etats-Unis. Pour des concerts à New York, Bobby Comstock & The Counts font office d'accompagnateurs, tandis que les Lost Planet Airmen de Commander Cody tiennent un rôle à l'Avalon Ballroom de San Francisco. En juin 1970, il s'embarque avec les Houseshakers pour une tournée française désastreuse, marquée par une organisation défectueuse et le nombre limité de spectateurs : à l'occasion du dernier concert de la tournée à Saint-Etienne, le 26 juin 1970, l'album Rhythm In Blue est enregistré. Après un passage au Folk festival de San Francisco, The Day The World Turned Blue est réalisé avec, encore, le guitariste Al Casey. A nouveau divorcé, Vincent retourne, une dernière fois, en Angleterre, où il donne quelques concerts avec les Houseshakers. Après un dernier passage à l'émission de John Peel, il interprète deux titres pour Battle of the Band, une compilation britannique, provoquant l'annulation de son contrat avec Kama Sutra. En mai 1971, il retourne aux Etats-Unis, se produisant une dizaine de jours au Brass Ring, un club de Los Angeles, où il attire des invités célèbres comme Del Shannon, Georgie Fame, le batteur Aynsley Dunbar, Delaney Bramlett. Jim Morrison lui rend fréquemment visite. Vincent enregistre quatre chansons pour le label Rollin‘ Rock avant de repartir pour une dernière tournée en Angleterre, où sa maladie atteint un seuil alarmant. Poursuivi par son ex-femme Margaret Russell pour non-paiement de pension alimentaire, il doit rentrer précipitamment à Los Angeles pour s'apercevoir que celle-ci est partie en emportant tout ce qui se trouvait dans la maison du couple à Simi Valley. Sa condition physique empirant d'heure en heure, ses parents viennent le chercher, mais il meurt de ses ulcères à l'hôpital de Newhall. Trois jours plus tard, il est inhumé à l'Eternal Valley Memorial park avoisinant. Gene Vincent a fait depuis l'objet de nombreuses monographies, notamment en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis et d'une biographie The Day The World Turned Blue par Britt Hagarty (1983). Le public européen, notamment en France et en Grande-Bretagne, lui a voué un culte réel, au sens plein du mot. Marc Bolan de T Rex s'est plus qu'inspiré de son style et Ian Dury lui a consacré en 1977 une de ses chansons les plus touchantes, « Sweet Gene Vincent ».