Johnny Winter WINTER, Johnny : guitariste et chanteur de blues, country et rock américain, 1958. Né le 23.02.1944 à Beaumont (Texas).

Originaire du Texas, le frère aîné, Johnny, né albinos comme son cadet Edgar, s'est fait un nom localement dès l'âge de 20 ans avant d'être révélé à un vaste public à la fin des années 60 comme un des plus grands virtuoses de la guitare blues et rock'n' roll, spécialiste de la slide. Son jeune frère a connu, quant àlui, un grand succès avec une musique de fusion rock et jazz, fortement mâtinée de soul.

Les frères Winter sont élevés à l'st du Texas, à Beaumont, dans une famille où la musique tient une grande place. Originaire de Leland (Mississippi), leur mère les emmène tous les étés dans ce haut lieu du blues. Officier de carrière de l'armée, saxophoniste et banjoïste, il chante dans les chorales d'église depuis son enfance, et leur mère Edwina joue du piano, notamment dans les fêtes de famille. Encouragés à jouer, les deux garçons apprennent à se servir de plusieurs instruments. Johnny commence par la clarinette à cinq ans, mais de peur que ses dents ne poussent vers l'avant, il se met au ukulélé puis après avoir perdu son lapin domestique son grand-père lui pffre un ukulélé baryton, avec lequel il s'accompagne en chantant « Ain't She Sweet » ou « Bye Bye Blackbird ». Au bout de deux ans, encouragé par son père et constatant l'abscence de ukulélé dans le rock, il se met à la guitare. Luther Nalley, employé d'un magasin d'instruments, lui apprend à jouer des motifs de country and western. A onze ans, il passe déjà à l' « Original Amateur Hour » de Ted Mack, où il chante en duo avec son petit frère Edgar aux harmonies. Les deux garçons baignent dans le blues et le gospel ambiant dès leur plus jeune âge. Johnny délaisse ses devoirs et commence à se produire avec Edgar sous le nom d'It And Them dans les lieux publics de Beaumont dès l'adolescence.

Dans les années 50, le Texas est encore une région dominée par le country and western. On peut entendre partout de grands musiciens de blues comme Frankie Lee Sims, Lil' Son Jackson, Mance Lipscomb, T-Bone Walker, Pee Wee Crayton, Albert Collins ou Sam « Lightnin' » Hopkins. Des chanteurs de rock comme Buddy Holly, Roy Orbison, puis plus tard Joe Ely ont grandi dans cette province où l'on entend le genre du swamp rock commun à la Louisiane et aux Texas, mélange de cajun, blues et country and western avec une tendance marquée pour le rhythm'n' blues dans le style de Fats Domino ou Guitar Slim. La création d'un petit studio par Bill Hall à Beaumont mène Johnny, devenu Johnny Macaroni, à enregistrer son premier 45 tours sous le nom de Johnny & the Jammers à l'âge de quatorze ans, « School Days Blues », un rock typique du style singulier de la côté longeant le golfe du Mexique. Ce titre monte au n°8 local. L'intro empruntée au « Brown Eyed Handsome Man » de Chuck Berry et le remarquable solo de guitare font étalage d'une maturité surprenante et le style singulier de Johnny est déjà parfaitement formé. Comme il le chante dans son disque, il n'aime pas l'école et arrête tôt le lycée. Il entre à l'institut technologique de Lamar dans la branche commerciale. Chaque fin de semaine, il part en Louisiane en auto stop pour jouer dans de petits clubs de blues, mais il s'adonne aussi au twist à la mode, dans une boîte dans le vent. Il ne tient que six mois à l'institut et devient d'abord éboueur, ce qui lui permet de financer sa collection de disques de blues et de rock'n' roll. Tout en admirant Chet Atkins, il apprécie particulièrement le blues de sa région et du proche delta du Mississippi. Il raffole de Muddy Waters et par ce biais il découvre Robert Johnson, Leadbelly, Blind Lemon Jefferson et les autres maîtres du delta. Son initiation au blues rural et au style cajun est consolidée par son ami Clarence Garlow, DJ noir de la station de radio de Beaumont qui lui enseigne des trucs de guitariste. Il apprend aussi la technique slide dont il deviendra un des grands virtuoses. Doué d'une mémoire exceptionnelle, il mémorise les solos des centaines de disques qui passent entre ses mains, et travaille son instrument avec acharnement plusieurs heures par jour. Il publie d'autres disques sous le nom des Crystaliers comme « Night Ride ». Alors que son frère Edgar, plus introverti, rejette vite le blues et se passionne pour le jazz de Jon Coltrane ou Dave Brubeck ; travaillant cinq instruments. Johnny est très isolé avec son goût pour e blues. Albinos, il a les cheveux blancs, la peau très rose, les yeux rouges, une mauvaise vue, ne peut s'exposer au soleil, ce qui lui interdit la pratique de sport, clé de l'intégration aux Etats-Unis : tous ces traits renforcent encore sa singularité. Mis à l'écart étant donné son apparence, il s'identifie aux noirs américains qui souffrent eux aussi d'être exclus ; il joue et chante le blues avec une authenticité qui surprend, mais que personne ne conteste à une époque où la ségrégation raciale est pourtant sévère.

Au début des années 60, Johnny Winter rejoint son ami Dennis Drugan et son groupe The Gents à Chicago, où il va écouter Muddy Waters. Il y survit difficilement en jouant du blues, mais aussi le twist, puis en 1962 se produit régulièrement avec Mike Bloomfield et Barry Goldberg avant de rentrer au Texas. Encore adolescent, Johnny est déjà un guitariste exceptionnel et à son retour il est accueilli comme tel. Seul blanc à jouer avec des noirs dans sa région, il brille avec tous les musiciens qui montent sur scène avec lui. Il accompagne l'acteur et chanteur Tex Ritter pour un album de country. Lors du passage de B.B. King au club The Raven fin 1962, encouragé par son frère, et l'alcool aidant, il ose proposer au maître, d'abord renâclant, de le rejoindre sur scène. La salle plébiscite Johnny et scande son nom. Le célèbre bluesman est surpris qu'un blanc insiste autant et finit par accepter étonné de la réaction du public pourtant intégralement noir. Johnny Winter fait une démonstration de guitare époustouflante et devient dès lors une légende du blues. Son 45 tours « Eternally » est un premier gros succès local en 1963-1964 et il joue en première partie de Jerry Lee Lewis et des Everly Brothers.

Peu de temps après, Johny Winter tourne et enregistre sans arrêt dans le circuit Atlanta-Birmingham-Pensacola avec des musiciens nomades comme lui, sous le nom des Crystalliers, d'It & Them et de Johnny Winter & The Black Plague en 1964. il enregistre au fil des années 60 pour différentes marques sous des noms d'emprunt comme Johnny Winter And The Beaumonts, Gene Terry & The Down Beats, Rocking Pneumonia, Neal And The NewComers. Edgar Winter devient parfois « Bobby Mizzel » quand il est au piano. Le chanteur de country and western I.P. Sweat enregistre d'excellents disques du genre, illuminés de fulgurants solos de Johnny qui a un certain succès local avec ses propres disques sous le nom de Texas Guitar Slim. La période 1962-1966 de Johnny Winter est résumée par la compilation Jack Daniels Kind of Day. Il devient guitariste des Great Belivers en 1965, d'Insight en 1966 et participe à de nombreuses séances en tant que guitariste cajun, country, blues, twist, rock, etc. En 1967, il enregistre à Houston avec les Traits puis pour le producteur texan Roy Ames un remarquable album avec un chanteur de blues inconnu, Calvin Loudmouth Johnson, enfin, toujours avec Ames, ses propres morceaux avec son frère qui grave un splendide « Harem Nocturne » au saxophone au cours de ces séances. Johnny Winter publie alors des 45 tours de blues de ses propres compositions ainsi que le « Roadrunner » de Bo Diddley, « Meave My Woman Alone » de John Lee Hooker, « Broke and Lonely » de Johnny Otis ou le « Gangster of Love » de Johnny Guitar Watson, qu'il apprécie beaucoup. Il fonde ensuite le groupe de blues Winter avec le batteur « Uncle John » Turner et le bassiste John « Tommy Shannon », et enregistre le réussi Progressive Blues Experiment gravé et produit par Bill Josey et Rim Kelley pour la marque de blues Sonobeat en 1968. toujours méconnu, il est cependant l'objet d'un article dans le magasine Rolling Stone en 1968. Venu découvrir les talents texans, Larry Sepulvado y décrit le don exceptionnel de Johnny Winter. Ainsi alerté, le propriétaire du club new-yorkais Paul's Scene, Steve Paul, vient rencontrer le jeune prodige à Houston, l'engage aussitôt et devient son imprésario.

Le talent de Johnny Winter sera révélé de façon fulgurante. Le 13 décembre 1968, le guitariste arrive à New York. Très vite, Paul's Scene refuse du monde. Bill Graham l'engage alors au célèbre Fillmore East de New York les 10 et 11 janvier 1969. il ne passe qu'à deux heures du matin, mais présenté par son ami Mike Bloomfield devenu célèbre entre-temps, Johnny éblouit le public qui réclame une heure de rappels malgré l'heure avancée. Il signe bientôt avec les disques Columbia pour une somme record, et enregistre avec Edgar, Willie Dixon et Shakey Horton Johnny Winter, un excellent album de pur blues qui contient son « I'm Yours and I'm Hers », le « Mean Mistreater » de J. Gordon et quelques autres classiques du genre. Sa réputation se propage vite. Le 15 mai 1969, il enregistre « The Things I Used to Do » au Record plant avec Stephen Stills et son ami Jimi Hendrix puis se produit dans plusieurs festivals, dont celui de Woodstock. Les Rolling Stones jouent son « I'm Yours and I'm Hers » à leur fameux concert filmé de Hyde Park, donné après la mort de Brian Jones. Un autre enregistrement sur scène, bien connu, aux côtés de Jimi Hendrix et Jim Morrison, lui sera attribué mais par erreur. Cherchant le succès, Johnny Winter fait entrer son frère dans son groupe, se démarque du blues et grave Second Winter plus pop et moins réussi mais qui contient des bons moments comme une version du désopilant « Highway 61 Revisited » de Bob Dylan. Le 45 tours « Johnny B. Goode » monte au n°92. Edgar Winter signe lui aussi avec Columbia et publie Entrance un mélange bizarre de jazz et de rock texan avec Rick Derringer à la guitare et tout le groupe de Johnny. Mal accueilli par les critiques, le disque présente une face jazzy et une face rock où la belle voix d'Edgar est très remarquée.

Le 4 juillet 1970, Johnny Winter joue au festival géant d'Atlanta, où il fait sensation avec son blues virtuose comme le 2 août à l'Olympia au festival pour la paix de Shea Stadium puis à l'île de Wight. Sa longue chevelure blanche, sa silhouette dégingandée, ses costumes excentriques et son style électrique de plus en plus survolté répondent à la demande des grands festivals de l'époque, où brillent Ten Years After ou Jimi Hendrix. Comme eux et comme son frère, Johnny est bien décidé à ne plus revenir au misérable circuit des clubs et n'hésite pas à enregistrer dans une tendance plus rock, plus populaire que le blues. Il forme un nouveau groupe en septembre, Johnny Winter And, avec le bassiste Randy Jo Hobbs, le batteur Randy Z et le guitariste Rick Derringer, tous ex-McCoys. En octobre 1970, Johnny Winter And est publié. Ce disque place le guitariste dans la tendance du rock sudiste, annonçant l'émergence du hard-rock bluesy de Lynyrd Skynyrd. Mais il y perd quelque peu ses racines blues, et désorienté, usé par des concerts incessants, affligé d'une sévère toxicomanie (en l'occurrence l'héroïne) aggravée par l'argent que lui rapportent ces premier succès, il perd pied et s'installe à Woodstock près de New York. Il joue souvent avec ses amis de l'Allman Brothers Band. Le 24 juin 1971, sous pression, Johnny Winter And enregistre Live (1971) au Fillmore East. Ce chef d'œuvre est une des meilleures ventes de l'année. Il contient une version de 12 minutes d' « It's My Own Fault » de B.B. King où Winter montre toute la mesure de son talent unique. Déchaîné, il propose aussi de furieuses interprétations électriques du « Jumpin' Jack Flash » des Rolling Stones, du « Johnny B. Goode » de Chuck Berry, et un extraordinaire pot-pourri rock aussi chaotique que virtuose. Le lendemain de l'enregistrement, Johnny Winter s'effondre et part pour un difficile cure de désintoxication qui va durer neuf mois. Des rumeurs courent sur sa mort. Pendant son absence remarquée, avec le concours de l'imprésario Steve Paul, la carrière de son frère Edgar fleurit avec l'énergique White Trash (1971) qui se place dans les meilleures ventes grâce au succès de « Keep Playing That Rock and Roll ». Johnny joue dans un titre et Patti Smith écrit un poème pour la pochette de ce disque pop où chœurs et cuivres tiennent une place centrale. Le chanteur et saxophoniste Jerry LaCroix y fait son apparition, et Floyd Radford participe à la guitare solo tandis qu'Edgar démontre ses grandes qualités de chanteur très soul. Johnny sort de l'hôpital de River Oaks en juin 1972. Barbu, déphasé, il monte sur scène avec White Trash et l'Allman Brothers Band le 29 juillet.

Le succès d'Edgar sera immense durant une brève période. Roadwork (1972), en public, est couronné par un disque d'or. Après la séparation de White Trash en 1972, il crée son Edgar Winter Group qui lui succède avec le chanteur Dan Hartman, les guitaristes Ronnie Montrose et Boz Scaggs et le batteur Chuck Ruff. They Only Come Out at Night (1972), qui recevra un disque de platine, contient les énormes succès « Free Ride » et « Frankestein ». Rick Derringer rejoint alors Edgar. Il collabore aussi à l'album événement qui marque le retour éclatant de Johnny, enfin désintoxiqué et capable de fusionner son blues survolté avec de puissantes compositions rock. A cette occasion qui annonce une série de très bons disques, les Rolling Stones compatissant à son calvaire lui ont offert une composition inédite « Silver Train », qu'ils publieront eux-mêmes peu après Johnny dans leur Goat's Head Soup. Le solide Still Alive and Well (1973) montre aussi sa maîtrise de la slide et de la mandoline. Il est sur scène un temps avec Doug Brockie à la guitare, abandonnant alors la guitare Fender pour sa fameuse Gibson Firebird et remplit le Madison Sqaure Garden. Saints and Sinners (1974) contient encore de grands moments comme le dévastateur « Thirty Days » de Chuck Berry et le « Stray Cat Blues » des Rolling Stones. Sa première tournée européenne passe par le Palais des Sports de Paris au printemps 1974.

En 1974, l'agent de Johnny Winter, Steve Paul fonde alors sa propre marque de disques Blue Sky, distribuée par CBS, et publie le remarquable John Dawson Winter III où le guitariste se révèle en meilleure forme que jamais, l'influence du hard rock alors dominante aux Etats-Unis n'entachant que très peu son style toujours proche des racines. John Lennon écrit pour lui « Rock & Roll People » qui figure sur cet album. Parallèlement, l'Edgar Winter Group obtient un disque d'or de plus avec Shock Treatment album moins intéressant, qui marque la fin du grand succès d'Edgar. Il est suivi de Jasmine Nightdreams et With Rick Derringer (1975). De son côté, toujours très sent sur scène, Johnny publie le grand classique Captured Live (1976) où il démontre encore son incomparable virtuosité, notamment à la slide pour le « Highway 61 Revisited » de Bob Dylan qu'il joue depuis toujours, et le long blues « Sweet Papa John ». Floyd Radford joue cette fois (timidement) avec lui. Les deux frères gravent Johnny And Edgar Winter Together (1976) où ils reprennent sur scène des classiques du blues et du rock comme les duos célèbres « The Harlem Shuffle » de Bob and Earl, le « You've Lost That Loving Feeling » des Righteous Brothers et le « Soul Man » de Sam & Dave. Ce disque tourne la page dans leur carrière. Edgar publie Recycled (1977) tandis que Johnny, devenu un illustre guitariste, vole au secours de Muddy Waters, son héros d'enfance de plus en plus oublié. Il convainc Steve Paul de produire Waters chez Blue Sky, joue de la guitare dans son nouvel album Hard Again qu'il réalise et dirige avec le succès escompté. L'album contient un Grammy, ce qui relance la carrière de Waters qui part en tournée avec lui. C'est avec le groupe de Muddy Waters, comprenant l'excellent James Cotton à l'harmonica, que Johnny Winter enregistre Nothing But The Blues (1977), un nouveau sommet où Muddy Waters chante un titre. Inspiré, cette fois, Johnny Winter abandonne pour de bon le rock se consacrant à nouveau au blues avec Edgar au piano et I.P. Steat à la basse. Il publie ensuite Raisin' Cain (1980) en trio avec Jon Paris et Bobby « T » Torello.

Dès lors, Johnny Winter ne quittera pratiquement plus jamais le blues pur. Tandis que son frère publie The Edgar Winter Album (1979) et Standing on the Rock (1981), il réalise bientôt trois autres albums de Muddy Waters, dont deux seront récompensés par un Grammy ; en 1981, il enregistre Uncle John Turner & Johnny Winter (1989) et l'album Whoopin' (1980) avec le virtuose de l'harmonica blues Sonny Terry, mais ne trouvant aucune maison de production intéressée, il crée la sienne à cette occasion, Mad Albino. Une fantastique tournée européenne de Johnny Winter en trio avec Bobby "T" Torello et Jon Paris passe par Paris en 1983. Revenu de la célébrité, il vend beaucoup moins de disques, et Guitar Slinger (1984), enregistré avec l'Albert Collins Icebreaker Band, cité pour un Grammy dans la catégorie du meilleur enregistrement de blues traditionnel est publié par la marque spécialisée en blues, Alligator, qui diffuse aussi Serious Business (1985) et Third Degree (1986) enregsitré avec Dr. John, John "Tommy" Shannon et "Uncle John" Turner. Il participe au Wound Up Tight de Lonnie Brooks (1986). Après The Winter of '88 (1988) plus rock, où il apparaît, avec une guitare Steinberger sans corps ni tête et un énorme dragon grimaçant tatoué sur la poitrine, Johnny WInter prend quatre ans de vacances. Let Me In (1991) est cité pour le Grammy du meilleure enregistrement de blues contemporain. Début 1991, Johnny Winter rejoint sur scène Bonnie Raitt, Ry Cooder, Joe Cocker, Huey Lewis, Mike Fletwood, Gregg Allman, Al Kooper et Albert Collins pour un hommage à John Lee Hooker au Madison Square Garden et continue à jouer occasionnellement sur scène. En 1993, l'album Hey, Where's Your Brother réalisé avec Edgar, pour le quel il joue d'une guitare Erlewine Lazer futuriste, est à nouveau coté pour le Grammy du meillleure enregistrement de blues contemporain. Les années suivantes verront un reotur plus important de Johnny Winter sur scène en Amérique du Nord. En mars 1998, il a publié Johnny Winter Live in NYC. Le 8 mai de la même année, son nom et son empreinte ont été immortalisés sur le célèbre trottoir de Sunset Boulevard à Hollywood.