La DISTORSION : effet d'amplification.
Haïe par les ingénieurs du son lorsqu'elle vient salir une prise ou un mixage « propre », la distorsion est recherchée par les guitaristes, qui l'utilisent pour grossir leur son. Les bassistes, les claviéristes et les chanteurs ne l'utilisent presque jamais, sauf dans certains styles bien précis.
La distorsion apparaît lorsqu'un signal sature les circuits d'un amplificateur, et on l'appellera plutôt saturation (ou overdrive) si elle reste modérée. Une forte distorsion donne aux instruments traités par elle davantage de sustain et « salit » le son en y ajoutant de nombreuses harmoniques. On peut l'obtenir de manière naturelle, en poussant à fond le volume d'un amplificateur (des marques comme Marshall et Mesa-Boogie sont réputées pour leur distorsion), ou bien au moyen de pédales spéciales. Il existe de nombreux types de distorsion selon que l'on ajoute plus ou moins d'harmoniques, de graves, de médiums ou d'aigus au son traité, mais l'impression de puissance est toujours la même. Les riffs de « Smoke On The Water » (Deep Purple), « You Really Got Me » (The Kinks), « Whole Lotta Love » (Led Zeppelin), « Paranoid » (Black Sabbath), « Panama » (Van Halen), « Enter Sandman » (Metallica) ou « Smells Like Teen Spirit » (Nirvana) reposent tous sur l'utilisation de la distorsion.