Suite de la biographie des Beatles

En 1964-1965, les Beatles sont loin de déchaîner l'enthousiasme de tout le monde. Aux yeux de beaucoup d'adultes et de jeunes conservateurs, ils représentent tout ce qu'ils détestent : le laisser-aller physique et moral, la désobéissance et l'apologie des bas instincts. Aux Etats-Unis, l'hostilité aux Beatles prendra la forme d'une résistance puissante et organisée. En février 1966, John Lennon a répondu aux questions d'une journaliste du quotidien britannique l'Evening Standard, lâchant au passage, en souriant : « We're more popular than Jesus now ». Quelques mois plus tard, à la veille de la dernière tournée américaine des Beatles, le magazine américain Datebook reprend l'interview et monte la phrase en épingle. Répercutée par tous les médias, elle libère l'hostilité diffuse d'une Amérique profonde qui estime que derrière ces inoffensifs Beatles se cachent en vérité des envoyés de Satan. A Birmingham, dans l'état sudiste de l'Alabama, un groupe de citoyens organise un véritable autodafé, jetant dans un grand brasier disques et affiches des Beatles, avec la bénédiction des représentants locaux du Ku Klux Klan. La tournée ne peut débuter sans que Lennon et les Beatles, à peine débarqués à Chicago, ne soient sommés de faire des excuses publiques devant des caméras de télévision. Cela ne suffit pas à désamorcer la haine : au cours de leur séjour, les Beatles recevront des menaces de mort. Ils donneront leurs derniers concerts la peur au ventre, avec la hantise qu'un fanatique ne surgisse d'un moment à l'autre de la foule pour leur tirer dessus.

De 1962 à 1970, tous leurs enregistrements sont supervisés à Londres, aux studios d'Abbey Road, par George Martin. Plus que celui d'un technicien, il jouera auprès d'eux le rôle d'un père et d'un professeur complice. Agé de 35 ans, cet ancien lieutenant de la Royal Air Force, d'origine modeste, formé au piano et au hautbois, qui arrondit ses fins de mois en dirigeant un orchestre d'écoliers, cache sous une allure guindée de pasteur rigoriste un tempérament hautement fantaisiste qui s'épanouira au contact des Beatles. Il est d'abord le découvreur du groupe pour le compte de la firme EMI où, en 1962, il est chargé d'un département mineur consacré à la variété nationale anglaise, Parlophone. Une première audition, en mai de cette année-là, ne l'impressionne guère. Il envisage d'abord de faire des Beatles un groupe d'accompagnement pour un chanteur du style de Cliff Richard, mais après « Please Please Me », il change complètement d'avis. Jusqu'en 1965, il se contentera de veiller à ce qu'ils chantent juste, jouent ensemble et en rythme. Mais, le jour où Paul McCartney lui interprète une ballade qu'il vient de composer, « Yesterday », George martin suggère une idée nouvelle : l'accompagner d'un quatuor à cordes, dont il se charge d'écrire la partition. Ses contributions ne cesseront de grandir quand les Beatles, de plus en plus libres, émettront les souhaits les plus baroques. Pour « Tomorrow Never Knows », sur Revolver, Lennon veut que sa voix sonne « comme celle du Dalaï Lama chantant au plus haut sommet ». George Martin a une idée : déformer sa voix à travers un ampli et accélérer un rire enregistré de Paul McCartney, le faisant ensuite défiler à l'envers pour suggérer le cri des mouettes. A la demande de Paul, il dénichera une trompette de Bach pour orner « Penny Lane », écrira l'arrangement de trompettes et violoncelles pour « Strawberry Fields Forever », modifiant, pour cette chanson, la vitesse des bandes et inversant leur déroulement. Son rôle atteindra son paroxysme lors de l'enregistrement de l'album Sgt Pepper où, en plus de l'emploi d'un grand orchestre ou d'une section de cors anglais, il multipliera les bruitages, superposant et trafiquant les voix et les sonorités, comme dans le célèbre « A Day In The Life », pour créer des effets hallucinatoires. Grâce à George Martin, on comprendra que l'élaboration d'un disque rock est une affaire trop sérieuse pour être confiée à des techniciens.

Au milieu des années 60, la musique rock se diffuse encore par la voie des 45 tours, le plus souvent à quatre titres. Les albums sont généralement réservés au jazz et à la musique des adultes. Ceux du rock se conforment aux disques de musique légère, enchaînant des titres pour la danse. Les Beatles ne dérogent pas à la règle : jusqu'à With The Beatles, fin 1964, leurs albums assemblent reprises américaines et compositions originales dans un style rock'n' roll-rhythm'n' blues très homogène. Juste avant, A Hard Day's Night avait pris pour modèle les disques d'Elvis Presley, proposant un simple catalogue des chansons de film. Après Help !, assemblé de la même façon, Rubber Soul, paru fin 1965, marque une grande innovation. Les chansons sont interprétées sur un tempo plus lent, peu adapté à la danse. Pour la première fois, un album de rock présente une réelle variété de styles, de la ballade « Norwegian Wood », avec ses notes de sitar indien, au mélancolique « In My Life », avec son solo de clavecin. Revolver, paru en été 1966, va plus loin encore en combinant les arrangements de cordes d' « Eleanor Rigby » aux effets sonores psychédéliques de « Tomorrow Never Knows ». Avec Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band, paru en juin 1967, les Beatles font entrer la pop music dans son âge adulte. Pour la première fois, un album est organisé, comme un spectacle, autour d'une idée permettant toutes les fantaisies. Comme pour une opérette, les Beatles apparaissent sur la pochette déguisés en uniformes militaires de fantaisie : ils ne sont plus un groupe de rock, mais des magiciens qui, enfermés dans leur studio, font de chaque chanson un petit tableau avec sa couleur et sa poésie propres. Enregistré sur une période de cinq mois pour un budget de vingt-cinq mille livres sterling, le disque apporte deux innovations qui, dans les années 70, deviendront monnaie courante : la pochette qui s'ouvre en deux et les paroles des chansons imprimées. Dans les textes de Lennon à l'écriture imagées et symbolique, comme « Lucy In The Sky With Diamonds » ou « A Day In The Life », on voudra décrypter un sens caché, des allusions à la drogue, voire à l'ésotérisme. Désormais, on écoute un disque de rock assis dans sa chambre, seul ou avec des amis choisis, pour y chercher un sens spirituel ou poétique à sa vie. Avant Sgt Pepper, le rock était un divertissement : après Sgt Pepper, il sera une culture, qui mettra longtemps à être prise au sérieux, mais c'est une autre histoire.

A partir des années 1966-1967, quelques jeunes commencent aux Etats-Unis et en Angleterre à faire brûler dans leur chambre des bâtonnets d'encens et à afficher des portraits de divinités indiennes. George Harrison a mis le feu aux poudres en se rendant fin 1966 à Bombay pour y prendre des leçons de sitar dans l'école de Ravi Shankar. Passionné, avec sa femme Pattie, de mystique orientale, il cherche à connaître le sens de la vie et à atteindre la paix de l'âme par des voies nouvelles. En août 1967, il entraîne les trois autres Beatles à une conférence du Maharishi Mahesh Yogi, un gourou indien qui enseigne aux occidentaux la pratique de la méditation transcendantale, à la tête d'une société internationale de méditation. Les Beatles et leurs amis tombent sous le charme de ce petit homme grassouillet, chevelu et barbu qui, sans jamais cesser de rire comme un enfant, semble détenir la clé du bonheur, une fleur à la main. Ils courent au séminaire que le Maharishi organise à Bangor, au nord du pays de Galles, affrétant un wagon spécial où se retrouve aussi Mick Jagger.

En août 1967, alors que les Beatles et leurs femmes assistent au séminaire, on retrouve le corps de Brian Epstein, leur imprésario, inanimé dans son lit. Diagnostic : abus de somnifères et de barbituriques. Les Beatles se retrouvent orphelins. « Nous n'y serions jamais arrivés sans lui, et vice versa, dira plus tard John Lennon. Nous avions le talent, mais c'est lui qui nous poussait. » Lorsque, après l'été 1966, ils ont pris la décision de ne plus partir en tournée, Epstein s'est brusquement senti inutile. Ce garçon solitaire et tourmenté, dont les Beatles sont la vraie famille, voit avec angoisse se rapprocher le jour où ils n'auront plus besoin de lui. Après sa mort, plus rien ne sera comme avant. Mal conseillés, les Beatles vont se lancer dans des entreprises hasardeuses, comme la création de la compagnie Apple, véritable gouffre financier. En 1967, le fisc britannique leur réclame 2 millions de livres. Les conseillers du groupe suggèrent d'investir cet argent dans une chaîne de magasins. Les Beatles sont d'accord mais il faut que ce soit un magasin unique en son genre, « un endroit magnifique où l'on pourrait acheter des choses magnifiques ». Ainsi débute cette utopie qui a pour nom Apple. L'époque, décembre 1967, encourage les rêves les plus fous. Tout démarre dans une boutique à Londres, où trois hippies débarqués d'Amsterdam s'installent pour vendre vêtements et gadgets bizarres. Ils commencent par décorer la façade d'une fresque psychédélique aux couleurs arc-en-ciel. En quelques mois, ils ont gaspillé tout l'argent qu'on leur a donné. Les Beatles décident de fermer la boutique après avoir distribué gratuitement le stock. Toute l'entreprise Apple fut à cette image. Utopistes millionnaires, les Beatles voulaient créer une compagnie qui offre aide et argent à ceux qui souhaitaient créer un film, inventer une nouvelle musique ou encore une machine inédite. En conséquence de quoi une foule de farfelus vint défiler pour proposer les projets les plus fous. L'un d'eux, un jeune grec passionné d'électronique, séduit Lennon. Nommé à la tête de la branche Apple Electronics, il a tout le temps et l'argent pour façonner des gadgets idiots, comme la pomme électrique dont les couleurs se modifient au son de la musique. Cet illuminé se met en tête de fabriquer un studio grandiose, censé révolutionner les techniques d'enregistrement, dans les sous-sols de l'immeuble Apple. Le fiasco est prodigieux : aucune des soixante-dix-huit pistes prévues ne fonctionne, et 500 000 dollars restent engloutis dans cette folie. Le réveil est brutal : à la mi-1969, l'homme d'affaires américain Allen Klein licencie tous les employés. Apple survit jusqu'au milieu des années 70, mais comme une banale compagnie de disques.

Après la disparition d'Epstein, qui coïncide avec l'apogée de Sgt Pepper, les Beatles amorcent un lent déclin. Ils ne sont plus le même groupe soudé qu'avant. Pour se retrouver, ils rejoignent avec femmes et enfants le Maharishi dans son confortable ashram de Rishikesh, au pied de l'Himalaya, pour une retraite de plusieurs semaines : au programme, méditation, yoga, promenades, nourriture végétarienne, forte chaleur et insectes en tous genres. Avec naïveté, les Beatles, surtout Lennon, attendent du Maharishi qu'il leur livre en une formule magique la réponse à toutes les questions qui les hantent. Ils attendront en vain. Le saint homme les décevra manifestant un appétit très matériel pour la comédienne Mia Farrow, présente à Rishikesh, et en se montrant très soucieux, via sa relation avec les Beatles, de profit et de publicité. L'expérience ne rapproche pas les membres du groupe, mais a plutôt pour effet de les isoler les uns des autres. George reste sur place, continue à apprendre le sitar auprès de Ravi Shankar et prépare un album de musique indienne, Wonderwall. A Londres, John se lance dans des expérimentations cinématographiques et sonores avec Yoko Ono. Ringo fait l'acteur au cinéma, et songe même à tout quitter. Le mouvement est lancé et chacun se disperse.

Adolescent, John Lennon rêvait de devenir peintre. Dessinateur et poète à ses heures, il trouve en la japonaise Yoko Ono son guide vers l'avant-garde et l'expérimentation artistique. Auteur de performances à Londres, cette femme de 33 ans, issue d'une riche famille de banquiers, sait à peine qui est John Lennon quand on le lui présente en novembre 1966. Un an et demi plus tard, ils réalisent ensemble une première expérience : une musique de collages et bruitages qui sort en disque fin 1968 sus le titre de Two Virgins. L'évènement, du reste, sera moins la musique que la pochette qui représente John et Yoko, de face, entièrement nus. Tous les projets qu'ils réaliseront ensemble (films et musique expérimentaux, passer une semaine au lit en faveur de la paix), seront marqués par le même exhibitionnisme médiatique. Leur union s'inscrira elle aussi dans la même lignée et sera, à sa façon, une performance en public. Dès l'été 1968, lors de l'enregistrement du Double Blanc, John et Yoko prennent la décision de ne plus passer une minutes séparés l'un de l'autre.

L'enregistrement de The Beatles en été 1968 révèle un malaise profond. Chacun vient séparément aux séances d'enregistrement. « Hey Jude » et l'album ont beau obtenir un succès triomphal, les Beatles paraissent affaiblis, en proie au doute. Paul, resté le seul à garder la boutique, tire la sonnette d'alarme. Il veut que le groupe enregistre aussitôt un nouveau disque, mais cette fois vite et spontanément, dans l'esprit rock'n' roll de ses débuts. Il suggère même de donner quelques concerts en public.

Parallèlement, un contrat oblige les Beatles à tourner un dernier film. Paul a l'idée de faire d'une pierre deux coups : engager une équipe de cinéma pour filmer, en janvier 1969, les séances d'enregistrement Nom du projet : Get Back. Le démarrage est désastreux. Les impératifs techniques obligent les Beatles à répéter tôt le matin sous la lumière des projecteus dans un studio inhospitalier. Yoko Ono reste assise là en permanence. Exaspéré par les manières autoritaires de Paul, George part sur un coup de colère. La situation s'arrange avec le déménagement dans les studios Apple, plus accueillants. C'est là que, le 30 janvier, les Beatles montent sur le toit de l'immeuble pour jouer ensemble une dernière fois. De cette expérience ne persisteront que de mauvais souvenirs. Pour John, cela reste la « séance la plus lamentable du monde ». Une fois que tout est fini, personne n'a l'envie ni le courage de trier les bandes. L'album, dont la sortie est programmée pour l'été, est annulé. Seul émergera le 45 tours « Get Back ».

Pour effacer ce mauvais souvenir, les Beatles décident, juste une dernière fois, d'enterrer la hache de guerre. Durant une trêve en été 1969, ils enregistrent le splendide Abbey Road, sûrs que ce sera leur chant d'adieu. Lorsque Paul McCartney annonce, en avril 1970, qu'il ne retravaillera plus jamais avec John Lennon, ce n'est pas une surprise. Dans l'esprit du public, Lennon n'est plus un Beatle, mais le militant pacifiste qui chante « Give Peace A Chance », renvoie sa médaille de l'Empire britannique à la reine et proteste contre la guerre du Viet-Nam. Le documentaire émergera enfin en mai 1970 sous le titre de Let It Be, accompagné de l'album du même nom. Furieux que le nouvel homme d'affaires du groupe, Allen Klein, ait engagé Phil Spector pour réorchestrer ses propres chansons, Paul claque la porte de dépit. Mais la maison était vide depuis longtemps.

Au milieu des années 60, on opposait les gentils Beatles aux méchants Rolling Stones. Quelques années plus tard, on opposa le gentil Paul au méchant John. Toutes les chansons des Beatles ou presque étaient signées Lennon-McCartney. Très peu, pourtant, furent le fruit d'une collaboration équilibrée. « A Hard Day's Night », « Help ! », « Norwegian Wood », « Strawberry Fields Forever » et « Come Together » sont des chansons de John à cent pour cent. « Can't Buy Me Love », « Yesterday », « Drive My Car », « Penny Lane », « Lady Madonna » et « Hey Jude » sont de Paul à cent pour cent. Chacun donnait son avis à l'autre et, le cas échéant, suggérait de petites retouches. Il existe de rares exemples de collaborations, parmi celles-ci : « We Can Work It Out », « With A Little Help FromM y Friends », chanté par Ringo ou « A Day In The Life », une chanson de John complétée par une mélodie et des paroles de Paul. En 1969, bien que le groupe soit encore officiellement uni, la discorde est totale entre les fans. John milite contre la guerre du Viet-Nam, enregistre des albums d'avant-garde avec Yoko Ono, se déclare en conflit ouvert contre la société. Ses fans ricanent contre McCartney, qui, avec ses jolies mélodies inoffensives qui rassurent les parents, incarne pour eux les bons sentiments niais, la guimauve, l'image du bonheur familial plat et conformiste. Il est clair que John, de caractère violent et de personnalité tourmentée, mal dans sa peau, attiré par l'extrême et l'étrange, a entraîné les Beatles vers des climats troubles, du surréalisme souriant de « I Am The Walrus » à l'agressivité de « Hapiness Is A Warm Gun ». Et que Paul, d'un caractère plus simple, toujours disposé à prendre la vie du bon côté, chantait la pure joie de vivre, s'accordant parfois quelques détours mélancoliques. Grâce à la fusion de ces deux natures en une alchimie miraculeuse, naquit un corps nouveau, merveilleux et sans pareil qui avait pour nom Beatles.

No Elvis, Beatles or the Rolling Stones !, proclamait en 1977 le groupe The Clash, messager de la révolte punk : une façon violente de dire qu'il fallait oublier l'âge d'or des années 60 et tourner la page. Mais il était dur d'admettre que le rêve s'était envolé. Tout au long des années 70, ressurgit régulièrement la rumeur que les Beatles allaient revenir. En 1976, un promoteur américain leur fit même un pont d'or de 30 millions de dollars pour un concert unique. Ils refusèrent. En 1973, deux albums doubles, 1962-1966 et 1967-1970, résumant la carrière du groupe, soulevèrent une première vague de nostalgie. Depuis, pas une année ne s'est écoulée sans qu'on reparle d'eux. Dans les années 70, une comédie musicale et un feuilleton gentiment parodique ont célébré leur mémoire. Constamment réédités, leurs disques n'ont jamais cessé de se vendre, même sous forme de simples, de « Love Me Do » à « Let It Be ». En 1987, à l'occasion de la réédition de tous leurs albums en disques compacts, Sgt Pepper s'est classé, en Angleterre, vingt ans après, au sommer des ventes. En 19941, l'industrie du disque américaine a annoncé qu' Abbey Road s'était vendu, depuis sa sortie, à 9 millions d'exemplaires, suivi de The Beatles, à 7 millions.

Le lancement, en 1995, du premier volume d'une Anthology, où parmi une majorité d'esquisses et de prises différents de chansons déjà connues, figurent de parcimonieux inédits, a montré que leur popularité n'avait pas chuté : pour l'occasion, Paul, George et Ringo se sont retrouvés ensemble en studio pour la première fois depuis vingt-cinq ans, afin d'orchestrer les maquettes de deux chansons, « Free As A Bird » et « Real Love », laissées inachevées par John Lennon. L'héritage musical des Beatles est loin d'être épuisé. Ils restent la référence indépassable des grands groupes des années suivantes. De nos jours, ils font figure de classiques : on puise en eux comme dans un folklore immémorial. Comme un jardin entretenu par toute l'humanité, ils continuent à donner des fleurs en toutes saisons.