Brenda Lee LEE, Brenda (Brenda Mae Tarpley) : chanteuse de rock'n' roll, country et pop américaine, 1956. Née le 11.12.1944 à Lithonia (Géorgie).

Pionnière du rock féminin, cette enfant prodige fixée à Nashville est restée connue pour le fameux "I'm Sorry" qu'elle chanta en 1960, à quinze ans. L'ardeur et l'honnêteté de ses interprétations, d'une voix grave, puissante et évocatrice, lui ont valu la fidélité du public.

Elle grandit en Géorgie où elle est tôt initiée au gospel et au rythm'n' blues, écoutant du Ray Charles, Fats Domino, Mahalia Jackson et des chanteurs de blues au coin des rues. A cinq ans, elle gagne un concours en interprétant "Take Me Out To THe Ball Game". Son père, charpentier, meurt dans un accident de travail en 1952 alors qu'elle n'est âgée que de huit ans. La petite décide de chanter pour aider sa famille. En 1955, Red Foley, qui l'entend reprendre des chansons de Hank Williams, la fait intervenir de façon régulière dans son émission télévisée, "Ozark Jubilee, transmise depuis Springfield (Missouri). Après "Ain't Gonna Give Nobody None, elle signe avec Decca qui la confie à Paul Cohen pour des séances chez Owen Bradley, à Nashville. Sa reprise du "Jambalaya" de Hank Williams, attribuée à "Little Brenda Lee", est franchement rockabilly, avec la guitare lumineuse de Grady Martin et le piano de Floyd Cramer. Après avoir testé New York pour "One Step At a Time" (1957), Brenda revient à Nashville, d'où il sera désormais difficile de la déloger : elle y enregistre avec la même équipe qu' Elvis Presley ou Patsy Cline. "Dynamite" fait naître son surnom de "Little Miss Dynamite" (elle mesure 1,50 mètres) qui souligne son énergie, sur disque et sur scène. Après "Christy Christmas", elle enregistre un second disque de Noël "Rocking Around The Christmas Tree" qui s'imposera comme un classique de Noël. En France, "Dynamite" et "Rock The Bop" sont diffusés et Brenda Lee se produit trois semaines à l'Olympia en 1959 en première partie de Gilbert Bécaud.

Brenda Lee ne deviendra une véritable vedette populaire qu'en 1960, après le succès de "Sweet Nothin's" de Ronnie Self et surtout du célébrissime "I'm Sorry" du même auteur. Suivent "That's All You Gotta Do", "I Want To Be Wanted", "Emotions" et "You Can Depend On Me" ; le moderne "Dum Dum", écrit par Jackie DeShannon et Sharon Sheeley, "Fool #1", "Break It To Me Gently", "Here Comes That Feelin'", "Everybody Loves Me But You", "Heart In Hand", "All Alone Am I", "Losing You", "My Whole World Is Falling Down", "As Usual"... Brenda Lee interprète du rock, de la country et des standards populaires. Elle adapte aussi des airs européens, notamment "L'hymne à L'amour" d'Edith Piaf, qui devient "If You Love Me". Elle est vénérée par le public britannique : après une tournée avec Johnny Kidd en novembre 1964, elle enregistre "Is It True" avec Mickie Most et Jimmy Page puis "Thanks A Lot" et une reprise de "The Crying Game", le succès de Dave Berry (1965). Elle continue d'alterner country ("Too Many Rivers") et rock ("Coming Strong").

Orientée dès la fin des années 60 vers la country, elle gardera un public fidèle et nombreux, enregistrant à New York, Los Angeles et Memphis. Après "Johnny One Tim" de Willie Nelson et "Nobody Wins" de Kris Kristofferson, elle disparaît des classements, quittant Decca en 1977. Pourtant, après un unique 45 tours pour Elektra, elle signera à nouveau avec son ancienne firme par le biais de MCA Nashville (1979). Elle a chanté et joué depuis dans des comédies musicales et animé des spectacles télévisés à travers le monde. En 1988, elle participait à Shadowland (1988), de son admiratrice K.D.Lang, retrouvant Owen Bradley puis engagée par Warner à la BO du film Dick Tracy (1990). MCA a publié en deux cd une anthologie en 1991.